Graminées ornementales

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Festuca, Miscanthus, Molinia, Stipa...

Leur identité : Que d’herbes ! Les botanistes recensent dans le monde pas moins de 10 000 espèces de graminées (ou Poacées selon leur nouveau nom) dont environ 400 sont utilisées dans nos jardins, à commencer par le ray-grass anglais (Lolium perenne), ou ivraie vivace, qui compose l’essentiel de nos pelouses et terrains de sport.

Quasiment inconnues en France, jusque dans les années 1970, les graminées ornementales désignent toutes les plantes de cette famille dotées d’une certaine valeur esthétique et ne servant pas à faire des gazons ou à produire du fourrage pour les animaux.

Si on ajoute les carex et les joncs, qui ne sont pas, botaniquement parlant, des graminées (mais des Cypéracées et des Juncacées) bien qu’ils leur ressemblent beaucoup, le vaste univers des graminées ornementales offre aux jardiniers un choix quasi inépuisable de plantes plus décoratives les unes que les autres.

Difficile d’énumérer tous les genres tant ils sont nombreux. On retiendra dans cette brève présentation les Miscanthus, communément appelés « eulalies », reconnaissables à leur silhouette imposante et à leurs longues grappes d’épillets, le Pennisetum alopecuroides, ou « herbe aux écouvillons », réputé pour ses épis cylindriques en forme de queue de renard, les molinies (Molinia) dont le feuillage léger, qui se pare d’or à l’automne, rappelle la végétation délicate du bord de mer, ou encore les Calamagrostis qui forment de vigoureuses touffes élancées, surmontées quand vient l’été, de longs épis teintés d’or ou de pourpre.

Plusieurs pépinières du Trouve Plante proposent un grand choix de graminées ornementales. C’est le cas notamment de l’Atelier du Végétal, de l’Autre Jardin, de Caillarec, de Créa’Paysage, de Hainaut Vivaces ou encore de la Pépinière du Lac des Joncs. Sans oublier la belle collection de Miscanthus labellisée CCVS de Michel Lumen.

Leurs atouts : Les graminées ornementales séduisent par leur aspect sauvage et leur incroyable diversité de formes et de tailles (de 10 cm pour les plus petites jusqu’à 3 m pour certains miscanthus).

Leur feuillage, tantôt fin et rubané, tantôt large et structuré, dessine d’élégantes silhouettes graphiques, allant du vert profond au doré éclatant, en passant par des teintes de bleu argenté et de pourpre.

Au printemps, leur floraison en épi ajoute une dimension aérienne et poétique qui persiste jusqu’à l’hiver. Lorsqu’elles dansent dans la lumière au gré du vent, ces plantes légères, parfois vaporeuses dans le cas des « cheveux d’anges » (Stipa tenuifolia) ou de l’envoûtante Mulhenbergia capillaris, offrent un spectacle unique.

Sans oublier, le fameux effet de transparence de ce rideau végétal qui protège des regards tout en permettant de voir à travers.

Dernier avantage et non le moindre, les graminées sont à leur place partout au jardin que ce soit en massif, en association avec de grandes vivaces (gauras, échinacées, verveine de Buenos-Aires…), en couvre-sol pour les petits formats comme Festuca gautieri dont les feuilles raides forment de jolis coussins, ou en haies composées de Miscanthus giganteus ou transmorriensis, herbes géantes culminant à 3 m de hauteur. Et dont l’entretien se limite à tailler une fois par an, à la fin de l’hiver, les vieilles hampes florales.

Leur mode de reproduction : Par semis ou division de touffes.

Leur culture : Leur facilité d’entretien n’est pas le moindre attrait des graminées. Idéales pour les jardiniers pressés ou ayant peu de temps à consacrer à leur jardin, elles sont vigoureuses, poussent dans tous types de sol, n’ont pas besoin d’être arrosées et se ressèment toutes seules. En outre, elles n’ont pas ou peu d’ennemis, à part la rouille qui peut toucher certaines espèces de calamagrostis ou de carex notamment. Qui dit mieux ?