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Leur identité : les bruyères sont de petits arbrisseaux de 20 à 50 centimètres de haut répartis en trois genres : Calluna, Erica et Daboecia. Elles appartiennent à la grande famille des Éricacées au côté des rhododendrons, des azalées, des andromèdes ou encore de certains petits fruits comme les myrtilles.
Les Erica, réputées pour leur feuillage fin en forme d’aiguille fleurissent de l’automne au printemps, ce qui leur vaut le surnom de « bruyère d’hiver. » Leurs petits fleurs blanches, roses, rouges ou violettes colorent ainsi jardins et sous-bois pendant toute la saison froide.
Pas moins de 838 espèces botaniques du genre Erica sont recensées à travers le monde. Parmi elles, on peut citer Erica carnea, Erica x darleyensis ou encore la surprenante Erica arborea qui peut atteindre jusqu’à 4 m de hauteur et que l’on désigne communément sous le nom de « bruyère en arbre ».
À l’inverse, le genre Calluna n’est représenté que par une seule espèce, Calluna vulgaris, également appelée bruyère commune, dont les petites fleurs blanches, roses ou pourpres, disposées en grappes, s’épanouissent en été. Elles sont très mellifères. Les feuilles minuscules, en écaille, s’imbriquent les unes dans les autres. On recense actuellement plus de 400 variétés horticoles de callune.
Moins connues, les Daboecia ou bruyères de Saint-Daboec, ne comptent que deux espèces : D. cantabrica et D. azorica qui est endémique des Açores. On les distingue des autres bruyères par leur port très compact et leurs grandes fleurs en forme de clochette. De couleur blanche, rose ou mauve, ces dernières éclosent en été et au début de l’automne.
Les pépinières Dauguet, qui font partie du Trouve Plante, hébergent une collection de Calluna (320 taxons horticoles) et une collection d’Erica (400 taxons) agréées toutes deux par le Conservatoire national des collections végétales spécialisées (CCVS).
Leur origine géographique :
– Erica : Europe, Afrique, bassin méditerranéen
– Calluna : Europe
– Daboecia : Europe occidentale, notamment Irlande et Portugal.
Leurs atouts : Plantes couvre-sol, faciles à cultiver même dans une terre pauvre, les bruyères sont appréciées pour leur feuillage persistant et fleur floraison aux coloris variés qui s’étale sur plusieurs mois.
En associant des représentantes des trois genres Erica, Calluna et Daboecia dont les dates de floraisons sont décalées, on obtient des parterres de bruyère qui fleurissent quasiment toute l’année.
On peut aussi les mélanger à des graminées ou des vivaces comme les asters ou les échinacées. Ou utiliser des variétés compactes pour garnir une rocaille. Les bruyères se cultivent également en pot.
Leur mode de reproduction : Généralement par marcottage ou bouturage.
Leur culture : D’un genre à l’autre, les bruyères ont des besoins similaires. En général, elles nécessitent un sol acide (notamment Calluna vulgaris) à neutre, humifère, léger, bien drainé et pas trop riche. Elles supportent mal les sols argileux sauf à les amender avec du sable et du compost bien mûr.
Elles apprécient également le plein soleil mais aussi la mi-ombre. Seuls les jeunes plants ont besoin d’être arrosés en période sèche pour faciliter leur implantation. Comme les bruyères sont intolérantes au calcaire (à l’exception d’Erica x darleyensis qui le supporte un peu), il conviendra de les arroser avec de l’eau de pluie.
Dans l’ensemble les bruyères ne nécessitent pas beaucoup d’entretien si ce n’est une taille annuelle destinée à couper les vieilles inflorescences en laissant toujours des feuilles pour permettre la repousse (éviter les coupes « à bois »).
Soleil à mi-ombre
Acide à neutre, humifère, bien drainé
Jeunes plants uniquement avec de l’eau non calcaire.
Moyenne ( -9 °C pour Erica arborea) à forte (– 24°C pour Calluna vulgaris).
Attention à la pourriture des racines en présence d’humidité stagnante.