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Les graines n’ont pas toujours existé, du moins au sens botanique du terme. C’est-à-dire une structure biologique dotée d’une enveloppe externe qui entoure à la fois le germe de la future plante et les réserves nutritives mises à la disposition de ce dernier.
Les premières plantes à graines, ou spermaphytes, sont en effet pendant la période du Carbonifère, il y a 320 à 350 millions d’années, prenant progressivement le pas sur d’autres groupes plus anciens comme les mousses et les fougères qui régnaient jusqu’alors en maître. Et qui se multipliaient au moyen de spores et non de graines.
Ces pionnières étaient pour l’essentiel des Gymnospermes (étymologiquement plantes à « graine nue ») dont font partie les conifères, les Cycadées et les Ginkgophyta, groupe dont le Ginkgo biloba est le dernier représentant encore vivant de nos jours.
Il faut attendre ensuite une bonne centaine de millions d’années pour voir apparaître les premières Angiospermes, ou plantes à fleurs, dont l’ovule a la particularité d’être recouvert d’une enveloppe protectrice, l’ovaire, qui après fécondation, se transformera dans la majorité des cas, en fruit. Aujourd’hui ces végétaux, dont le nom signifie littéralement plantes à « graine dans un vase », représentent plus de 90% de la flore terrestre (les plantes marines sont essentiellement des algues) pour un peu plus de 320.000 espèces recensées à ce jour. Les Angiospermes se divisent elles-mêmes en deux grandes branches, les monocotylédones (graminées, bambous, palmiers, bananiers…) et les dicotylédones (Légumineuses, Composées, Ombellifères, Rosacées etc.).
Les graines sont des organismes vivants. Plongé dans un état de dormance qui peut durer plusieurs années, le germe (ou embryon) n’attend, en effet, que des conditions favorables de température et d’humidité pour se « réveiller ». Autrement dit germer et donner naissance, au bout d’un temps plus ou moins long, à une plante adulte : quelques mois pour les annuelles comme le cosmos ou le haricot, des décennies pour les grands arbres d’ornement.
D’où la nécessité de prendre bien soin des graines que l’on souhaite conserver afin de préserver leur faculté germinative. Pour cela, il convient de les stocker dans un endroit sec, à l’abri de la lumière et des températures extrêmes : idéalement entre 10 et 15°C.
Sachez cependant que certaines graines ont besoin de froid (arbres et d’arbustes d’ornement notamment) pour lever leur état de dormance. Ce procédé dit de stratification peut s’effectuer en extérieur ou dans un réfrigérateur. À l’opposé, les plantes dites pyrophytes ont besoin de feu (donc d’incendies de forêt…) pour libérer leurs graines et leur permettre de germer : c’est le cas de certains conifères mais aussi de plantes méditerranéennes ou australes, comme les protéas.
Impossible, enfin, de ne pas souligner le rôle majeur joué par les graines dans l’alimentation humaine. Les réserves de glucides, de protéines et de matières grasses accumulées dans les semences de céréales (blé, maïs, riz), d’oléagineux (tournesol, soja…) mais aussi de légumineuses (pois, haricot, lentille) servent de nourriture de base à des milliards d’êtres humains.
Plusieurs pépinières du Trouve Plante se sont spécialisées dans la production de semences végétales. C’est le cas de La Boîte à Graines, de la Boutique Végétale, d’Echinops Graines, de Ma Graineterie ou encore de Cultive ta Rue qui propose les semences de plus de 2600 variétés de tomates, piments et poivrons.
À l’abri de la lumière et de l’humidité
Préparer de la terre fine
Pour hâter la germination mais sans excès
Idéalement, conserver entre 10 et 15°C
« Fonte » des semis due à des champignons microscopiques