Leur identité : Symboles de vacances vers des destinations chaudes et lointaines, les palmiers offrent une indiscutable touche d’exotisme dans les jardins petits et grands, du nord comme du sud, sans oublier les terrasses, balcons et vérandas. Ces herbes géantes, apparues sur Terre il y a 80 millions d’années, s’adaptent en effet à tous les goûts, tous les climats et toutes les situations ! Il faut dire que la famille des palmiers, ou Arécacées, particulièrement nombreuse avec 2600 espèces (réparties en 181 genres) recensées à ce jour, offre un choix de roi en termes de taille, d’allure et de rusticité. La hauteur de leur tige ligneuse qui n’est pas un tronc mais un stipe formé de fibres compressées, se limite à 3 m pour les plus petits, comme Chamaerops humilis, mais culmine jusqu’à 25 m pour le cocotier (Cocos nucifera) et même 60 m pour Ceroxylon quindiuense, emblème de la Colombie. La plupart des palmiers ont une tige unique mais certaines espèces, de plus petite taille, poussent en touffes de plusieurs stipes, à l’instar de Chamaerops humilis ou de Nannorrhops ritchinia. Si les palmiers n’ont pas de tronc, ils n’ont pas non plus de branches. Logique, car, botaniquement parlant, ce ne sont pas des arbres. En revanche, ils arborent de grandes et majestueuses feuilles persistantes, aux teintes vertes ou bleutées (Brahea armata), en forme d’éventail (Washingtonia, Trachycarpus…) ou de plumes (Phoenix, Jubaea…) qui leur donnent ce cachet inimitable. Sur le plan cultural enfin leurs exigences sont très variables. S’agissant de plantes tropicales, la plupart craignent logiquement le gel et apprécient les situations chaudes et ensoleillées. Mais on trouve aussi des palmiers d’ombre comme Rhapis excelsa et d’autres espèces capables de supporter des températures glaciales : jusqu’à -18°C pour le palmier de Chine (Trachycarpus fortunei ) reconnaissable aux fibres qui recouvrent son stipe et même -25°C pour le palmier porc-épic (Rhapidophyllum histrix). Plusieurs pépinières du Trouve Plante proposent un grand choix de palmiers. C’est le cas notamment de La Palmeraie Zen, Violette Decugis, À l’Ombre des Figuiers et Cavatore pour ne citer que ces entreprises. Leur origine géographique : Régions tropicales et subtropicales du globe principalement. Deux espèces natives d’Europe seulement : le palmier nain Chamaerops humilis et Phoenix theophrasti ou dattier de Crète. Leurs atouts : De la production de dattes (Phoenix dactyliphera) à celle de noix de coco en passant par la très controversée huile de palme sans oublier le vin de palme ou la fabrication de fibres comme le rotin ou le raphia, les services que les palmiers ont rendu à l’humanité depuis des millénaires sont considérables. Au jardin, sous nos latitudes, ce sont surtout leurs qualités ornementales qui retiennent l’attention. Ils sont le plus souvent cultivés en isolé, en bosquet ou en alignement, mais aussi en bac pour les espèces non rustiques qu’il faut mettre à l’abri en hiver. Leur mode de reproduction : Par semis ou bouture de rejet mais uniquement chez les espèces cespiteuses qui poussent en touffes. Leur culture : Elle varie bien sûr selon les besoins et les caractéristiques des différentes espèces. Dans l’ensemble, les palmiers apprécient les sols riches mais légers, donc plutôt sableux, afin d’assurer un bon drainage car leurs racines n’apprécient pas l’humidité stagnante. La taille se limite à couper les feuilles -ou palmes- séchées en veillant bien à préserver l’unique bourgeon terminal en particulier chez les espèces monotige. En hiver paillez généreusement à titre préventif la base des stipes en guise de protection contre le froid. Depuis une vingtaine d’années deux parasites invasifs, le charançon rouge et le papillon Paysandisia archon causent des dégâts considérables chez certaines espèces, en particulier le palmier des Canaries (Phoenix canarensis) qui orne la promenade des Anglais à Nice.