Leur identité : Dérivé du grec
agapé (amour) et
anthus (fleur), le nom de ces splendides vivaces, qui appartiennent à la famille des Amaryllidacées, signifie littéralement « fleur de l’amour ». Et c’est d’ailleurs ainsi qu’on les désigne parfois.
Sur la dizaine d’espèces recensées à travers le monde, quatre sont couramment présentes dans les jardins :
Agapanthus africanus et
A. praecox au feuillage persistant, d’un côté ;
A. campanulatus (ou
umbellatus) et
A. inapertus, dont le feuillage caduc disparaît en hiver, de l’autre. Au fil du temps, ces élégantes ont donné lieu à la création d’un très grand nombre de variétés, en particulier des hybrides comme ‘Northern Star’ à la floraison bleue intense, la blanche ‘Headbourne White’ ou encore ‘Ever Sapphire’, petite par la taille mais grande par l’éclat de ses pétales violet foncé.
Deux collections d’agapanthes sont agréées par le Conservatoire national des collections végétales spécialisées (
CCVS) : celle de la
pépinière de l’île de Bréhat (231 taxons) et celle de la pépinière
Turcieflor (70 taxons). Ces deux pépinières font partie du Trouve Plante.
Antoine Breuvart,
Caillarec,
Flore des Sables,
Stervinou et la
pépinière des Deux Caps proposent également un large choix de variétés.
Leur origine géographique : Afrique australe. Les agapanthes furent importées en Europe au XVIIe siècle.
Leurs atouts : La hausse des températures hivernales a permis à un nombre croissant de jardiniers de profiter de l’opulente floraison estivale de ces plantes aux racines charnues, auparavant cantonnées aux régions à climat doux de la façade océanique. De juillet et, certaines années, jusqu’à octobre, le spectacle de leurs grandes ombelles (jusqu’à 20 cm de diamètre) composées de plusieurs dizaines de fleurs tubulaires, illumine les massifs. Leurs couleurs éclatantes vont du bleu au mauve intense, en passant par le violet et le blanc immaculé. Mais certaines variétés ont la particularité d’être bicolores comme ‘Queen Mum’ (blanc et mauve) ou bleu très foncé, proche du noir, comme ‘Black Magic’.
Leur mode de reproduction : Essentiellement par division des mottes en prenant soin de bien séparer les racines et les couronnes, d’où partent les feuilles et les inflorescences.
Leur culture : Les agapanthes étant des plantes peu rustiques (leur résistance au froid ne dépasse pas -5 à -10°C, selon les variétés), il est primordial de pailler copieusement les pieds qui hivernent en pleine terre ou de mettre à l’abri dans un local non chauffé les plants qui poussent en pot.
Pour mettre toutes les chances de leur côté, les « fleurs de l’amour » doivent également être installées en sol bien drainé, riche et frais. En terrain argileux, il convient d’incorporer du sable pour éviter aux racines de pourrir.
La taille n’est pas nécessaire mais la suppression des fleurs fanées permet de stimuler la floraison. Les agapanthes étant relativement bien adaptées au manque d’eau, l’arrosage doit être parcimonieux, sauf en période de sécheresse.
Côté parasite, on surveillera essentiellement les limaces et les escargots, notamment au printemps lors du redémarrage de la végétation.
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