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Leur identité : Quel univers fascinant que celui des pivoines ! D’abord, il en existe trois sortes : les arbustives, les herbacées (dont la tige ne lignifie pas, contrairement aux précédentes) et les Itoh, ou pivoines intersectionnelles qui sont le fruit d’un croisement entre les deux.
Ensuite, si les pivoines arbustives qui forment de somptueux buissons aussi larges que haut, ne comptent que huit espèces dont les plus communes dans nos jardins sont Paeonia suffruticosa, P. delavayi et P. lutea, les pivoines herbacées en regroupent une bonne trentaine. Avec en point d’orgue, P. lactiflora, ou pivoine de Chine, P. japonica ou pivoine du Japon, P. emodi, ou pivoine de l’Himalaya ou encore P. officinalis et P. veitchii.
Et comme si cela ne suffisait pas, l’homme a créé depuis deux cents ans par hybridation, un nombre incalculable de variétés de formes (fleurs simples, semi-doubles, doubles) et de couleurs différentes, principalement dans la catégorie herbacée.
Pour donner une idée de cette profusion, le Conservatoire de la pivoine, situé dans le parc du château de Sourches, près du Mans (Sarthe), rassemble plus de 3000 variétés venues du monde entier.
Plusieurs pépinières du Trouve Plante se sont spécialisées dans la production de pivoines. C’est le cas de Pivoines Rivière, qui détient une remarquable collection labelisée par le Conservatoire des collections végétales spécialisées (CCVS), des Pivoines Alain Tricot, des Jardins du Joncquoy, de Bourdillon Iris, de Graefswinning, en Belgique, ou encore de Caillarec et de Flos Sabaudiae.
Leur origine géographique : Exclusivement la Chine et le Japon pour les pivoines arbustives dont les premiers spécimens arrivèrent en Europe à la fin du XVIIIe siècle. Les herbacées ont des origines plus diverses. En plus de la Chine (P. lactiflora) et du Japon (P. japonica), certaines espèces nous viennent d’Inde (P. emodi), de Sibérie (P. anomala), du Moyen-Orient (P. mlokosewitschii), d’Amérique (P. californica) et d’Europe (P. officinalis, P. tenuifolia) pour ne citer qu’elles. Quant aux pivoines intersectionnelles, elles ont vu le jour à la fin des années 40 grâce aux travaux d’hybridation menées par le chercheur japonais Toichi Itoh dont elles portent le nom.
Leurs atouts : Élégante, opulente, majestueuse, généreuse, les qualificatifs ne manquent pas pour louer les mérites de la pivoine dont l’incomparable beauté et, pour certaines, le parfum envirant, parviennent à faire oublier le caractère éphémère de la floraison.
Les premières à ouvrir le bal sont les arbustives. Dès la mi-avril et jusqu’à la mi-mai, leurs grandes fleurs, dont le diamètre peut atteindre 30 cm, illuminent le jardin avant de céder progressivement la place aux herbacées dont la floraison s’étale jusqu’en juin.
Puis, plus rien jusqu’à l’année suivante (mis à part pour quelques variété japonaises remontantes). Mais le spectacle vaut tellement la peine !
Leur mode de reproduction : La multiplication des pivoines peut se faire par marcottage. Le bouturage, au résultat souvent aléatoire n’est pas recommandé. Le greffage sur racine est la technique la plus utilisée mais elle est plutôt réservée aux spécialistes.
Leur culture : Contrairement aux apparences, la culture de la pivoine est relativement facile. Le point important est de bien réussir la plantation car ces divas n’aiment guère qu’on les change de place.
Pour maximiser ses chances de réussite, procéder de préférence en période de repos végétatif, d’octobre à avril, en creusant un trou suffisamment grand dans un sol riche, meuble et drainant (ajouter du sable dans les terres argileuses) car la pivoine n’aime pas l’excès d’eau.
Ajouter du compost bien mûr ou des engrais organiques en évitant de trop forcer sur l’azote qui privilégiera la production de feuilles au détriment des fleurs tout en favorisant l’apparition de maladies, ce qui serait quand même dommage.
Dernière recommandation : veiller à enterrer de 5 à 10 cm le point de greffe des pivoines arbustives pour garantir toutes les chances de reprises. Les herbacées n’étant pas greffées, il suffit de placer les yeux de la souche au niveau du sol.
Enfin si l’arrosage est nécessaire pendant les deux premières années pour assurer une bonne implantation, la pivoine est une plante peu exigeante en eau.
Soleil
Riche, meuble et drainant
Seulement les premières années après la plantation
Bonne résistance au froid
Botrytis si humidité, pucerons, otiorhynques