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Leur identité : Les hellébores constituent un groupe fascinant de plantes vivaces, appartenant à la grande famille des Renonculacées, au côté des renoncules bien sûr, mais aussi des clématites, des anémones ou encore des ancolies. On compte environ 20 espèces du genre Helleborus, chacune possédant des qualités uniques qui les rendent très attrayantes.
H. niger, l’une des plus réputées, a la particularité de fleurir très tôt au cœur de l’hiver, ce qui lui vaut son surnom de « rose de Noël », même si, à la faveur du réchauffement climatique, ses jolies fleurs blanches aux longues étamines dorées font maintenant apparition dès la fin novembre.
H. orientalis, plus tardive et surnommée, pour cette raison, « rose de Carême », est également très appréciée pour sa gamme étendue de couleurs (blanc, jaune, rose, rouge, pourpre et même noire) et de motifs de fleurs (sépales piquetés ou striés notamment). Ses tiges sont également plus hautes que celles de H. niger : 40 à 45 cm contre 20 à 25 cm.
H. viridis et H. foetidus, surnommée « pied de griffon », arborent naturellement des fleurs à la corolle verte. Une touche originale et du plus bel effet, qu’elles partagent avec certains hybrides comme H. x sternii ‘Boughton Beauty’. Obtenus par croisement, ces hybrides sont intéressants pour leur diversité de forme (fleurs simples, semi-doubles, doubles, à cœur d’anémone) et de couleur, y compris pour le feuillage.
D’un beau vert marbré de rose foncé, celui de la variété H. x nigercors ‘Anna’s Red’ met ainsi particulièrement bien en valeur l’abondante floraison couleur prune qui s’étale certaines années de janvier à mai. Et dont les fleurs, même séchées, persistent jusqu’en été.
Plusieurs pépinières du Trouve Plante proposent un grand choix d’hellébores. C’est le cas notamment de la pépinière belge Meers Vaste Plantenkwekerii, de la Pépinière du Lac des Joncs, de Caillarec, Flos Sabaudiae ou encore de Barnhaven Primroses qui possède une très belle collection d’hybrides.
Détail amusant : selon le dictionnaire, le mot hellébore, qui s’écrit aussi ellébore, est un nom masculin et non féminin. Êtes-vous certain de n’avoir jamais fait l’erreur ? Rien ne vous interdit cependant de continuer, comme beaucoup de gens, à commencer par votre serviteur, à dire « une » hellébore !
Leur origine géographique : Massif alpin et Europe centrale pour H. niger ; Corse et Sardaigne pour H. argutifolius ; Baléares pour H. lividus ; Turquie, Caucase, Balkans pour les autres espèces.
Leurs atouts : La floraison des hellébores a l’immense avantage d’intervenir entre décembre et avril, à une période où le jardin manque singulièrement de couleurs. Il arrive fréquemment que leurs fleurs délicates, en forme de coupe, éclosent sur la neige, offrant un spectacle féérique. D’autant que les hellébores se marient très bien avec d’autres plantes à floraison hivernale ou printanière : perce-neige, crocus, muscaris, narcisses, tulipes, primevères…
En plus des plates-bandes et des massifs, ils peuvent également être implantés sur une pelouse à l’ombre de grands arbres. Autre intérêt : sauf les hybrides qui sont stériles, ces joyaux de l’hiver se ressèment facilement, ce qui permet de produire ses propres plants. Au point de devenir parfois envahissants…
Leur mode de reproduction : Par semis ou division de touffe.
Leur culture : Pour réussir les hellébores, réservez-leur de préférence un coin abrité des vents forts et à mi-ombre, dans un sol humifère, riche et bien drainé car ils redoutent les terrains détrempés. Certains hybrides, comme ‘Anna’s Red’, tolèrent les sols argileux et le soleil direct.
Dans tous les cas, il s’agit de plantes gourmandes à qui un apport d’engrais ou de compost à l’entrée de l’hiver est vivement recommandé pour une belle floraison.
La taille se limite à supprimer les fleurs fanées pour stopper la dissémination des graines et à couper les vieilles tiges pour limiter la propagation de la maladie des taches noires. Avec les pucerons et les escargots qui dévorent les repousses, il s’agit de l’un des rares ennemis de ces magnifiques plantes.
Mi-ombre
Riche, léger, bien drainé
Pas nécessaire sauf culture en pot
Résiste aux grands froids (jusqu’à -20°C) mais craint les brûlures du soleil
Pucerons, limaces, maladie des taches noires