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Leur identité : Le saviez-vous ? Les traditionnelles potées de géraniums qui trônent sur les rebords de fenêtre sont composées, en réalité, de… pélargoniums. C’est ainsi que le célèbre « géranium » à feuille de lierre s’appelle en réalité Pelargonium x hederaefolium et que le « géranium » zonal, reconnaissable au motif en fer à cheval qui orne ses feuilles duveteuses, Pelargonium x hortorum.
Même chose pour le géranium Rosat réputé pour le parfum dégagé par ses feuilles lorsqu’on les froisse : à l’état-civil des botanistes, il est enregistré sous le nom de Pelargonium graveolens.
Vous faites souvent l’erreur ? Rassurez-vous : la confusion dure depuis 250 ans et elle est à mettre sur le compte du grand naturaliste du XVIIIe siècle, Carl Von Linné (1707-1778) en personne.
Ce dernier a en effet classé, un peu rapidement sans doute, les premiers spécimens de Pelargonium, découverts un siècle plus tôt en Afrique du Sud et inconnus jusqu’alors en Europe, dans le genre Geranium. Avant qu’un autre botaniste, le français L’Héritier, ne décide de séparer les deux groupes en deux genres distincts comme c’est encore le cas aujourd’hui.
Simple querelle de botanistes, me direz-vous ? Oui et non. Sur le plan morphologique tout d’abord, la forme de la fleur, en particulier de la corolle est différente selon les deux genres : ronde pour les « vrais » géraniums, asymétrique avec deux pétales en haut et trois plus longs en bas, pour les pélargoniums. Voilà au moins un critère objectif, parmi d’autres, qui permet de les différencier facilement.
Mais surtout, et cela intéresse les jardiniers au premier chef, les « vrais » géraniums, également désignés sous le nom de « géraniums vivaces », sont le plus souvent rustiques, capables pour certains de résister à des températures de -20°C, alors que les pélargoniums craignent le froid. Il faut les rentrer en hiver et donc les cultiver, la plupart du temps, en pot, si on ne veut pas qu’ils gèlent.
Les deux genres appartiennent quoi qu’il en soit à la famille des Géraniacées et sont particulièrement prolifiques : 280 espèces de pélargoniums et 430 de géraniums ont été recensées à ce jour. Le tout sans les variétés qui se comptent par centaines !
Plusieurs pépinières du Trouve Plante proposent un grand choix de géraniums vivaces. C’est le cas notamment des pépinières La Roche Saint-Louis, Atelier du Végétal, Caillarec, des Jardins du Val d’Allier et de la pépinière belge Le Try. À noter également une belle collection de pélargoniums chez Fuchsia Delhommeau.
Leur origine géographique : Hémisphère nord (Europe, Asie) pour les géraniums. Afrique du Sud pour les pélargoniums.
Leurs atouts : La floraison exceptionnelle des géraniums, de par son opulence, sa durée (du printemps jusqu’aux gelées) et ses coloris variés (blanc, rose, rouge, bleu, fuchsia…) font de ces plantes vivaces, robustes et faciles à cultiver, des candidats de choix pour orner les massifs aussi bien en bordure qu’en couvre-sol au pied des arbustes. Leur feuillage duveteux, très découpé, vert, parfois doré ou violacé, ne dépare pas.
Les géraniums odorants, très appréciés pour la grande diversité des parfums (agrume, rose, cannelle, menthe, pin etc.) dégagés par leurs feuilles lorsqu’on les froisse, sont, comme on l’a vu, des pélargoniums. On ne peut les cultiver en pleine terre que dans les régions à climat doux.
Même chose pour le sublime géranium de Madère (Geranium maderense ) qui, du fait de sa provenance géographique, gèle irrémédiablement à partir de -3°C. Plante monocarpique, sa floraison spectaculaire n’intervient qu’au bout de 3 à 4 ans et se solde par la mort de la plante.
Leur mode de reproduction : Par semis ou bouturage.
Leur culture : Les géraniums vivaces n’ont pas d’exigence particulière en termes d’entretien. Pour le dire simplement, ils vivent leur vie. Sous réserve de leur proposer un sol riche, humifère et bien drainé et de veiller à ce que leur feuillage ne soit pas exposé aux brûlures du soleil en été.
La taille se résume à couper les fleurs fanées pour susciter la formation de nouveaux bourgeons. Sur le plan parasitaire, seules les limaces sont vraiment à craindre lors de la reprise de végétation notamment.
Soleil ou mi-ombre
Humifère et bien drainé
Uniquement pour la culture en pot
Jusqu’à -20°C. Sauf pour les pélargoniums et le géranium de Madère
Limaces et escargots principalement