Menu
Leur identité : Avec pas moins de 1300 espèces appartenant à une centaine de genres différents, la diversité des bambous est absolument fascinante.
Au sens botanique du terme, il s’agit d’herbes et non d’arbres, même si leurs tiges, souvent dures comme du bois, peuvent atteindre des tailles impressionnantes et former de véritables forêts ! Les bambous font d’ailleurs partie de la famille des poacées, anciennement graminées, au même titre que le blé ou l’avoine…
On les divise en deux grandes catégories : les bambous traçants, comme les Phyllostachys, qui se propagent rapidement via leurs puissants rhizomes au point de devenir envahissants, et les bambous non traçants, ou cespiteux, comme les Fargesia, qui croissent en touffes compactes et sont plus faciles à contenir.
Les bambous diffèrent également par leur taille : des géants qui culminent à plus de 15 m, (Phyllostachys atrovaginata) aux plus petits (20 cm de haut) que l’on peut utiliser comme couvre-sol (Pleioblastus vagans ou pumilis) ou cultiver en pot. Sans oublier la couleur des tiges, appelées chaumes, qui va du jaune, au noir (Phyllostachys nigra) en passant par le vert, le doré ( P. aurea ), les teintes panachées et les ponctuations de pourpre.
Les Pépinières de la Bambouseraie, qui font partie du Trouve Plante, hébergent une collection de 71 taxons de Phyllostachys agréée par le Conservatoire national des collections végétales spécialisées (CCVS). D’autres pépinières proposent un large choix de bambous de toutes sortes. C’est le cas de Créa’Paysage (avec une collection CCVS de Chusquea originaires d’Amérique du Sud ), du Jardin d’Émeraude, mais aussi du Châtel des Vivaces, spécialisée dans les espèces cespiteuses (non traçantes), pour ne citer qu’elles.
À noter que l’arbuste Nandina domestica, couramment appelé bambou sacré, appartient en fait à la famille des berberidacées comme les mahonias et les épimediums. Ce n’est donc pas un bambou.
Leur origine géographique : Principalement les zones tropicales et subtropicales d’Asie et d’Amérique. Mais certaines espèces, à commencer par celles que l’on rencontre dans nos jardins, s’adaptent très bien aux climats tempérés. Les Fargesia robusta, rufa, nitida et murielae supportent même des conditions de froid extrême, jusqu’à -25°C !
Leurs atouts : Touche d’exotisme, croissance très rapide, beauté des tiges et des feuilles, usages multiples : l’intérêt des bambous pour les jardiniers n’est plus à démontrer.
Ils peuvent être cultivés en bosquet, en massif ou en haie pour structurer le jardin ou cacher un vis-à-vis grâce à leur feuillage persistant. L’important est de choisir l’espèce qui convient le mieux à l’usage que l’on veut en faire.
Il va sans dire que l’on s’abstiendra de cultiver un bambou traçant à grand développement dans un petit jardin sauf à entourer le pied de solides barrières anti-rhizomes. Ou opter pour des Fargesia qui resteront bien sagement à leur place !
On peut également embellir un balcon ou une terrasse en les plaçant dans des bacs ou jardinières ou, comme on l’a vu, recourir à des espèces naines pour couvrir une parcelle ou fixer un talus.
La floraison des bambous ne présente aucun intérêt esthétique. Il s’agit d’un phénomène rare et souvent imprévisible qui survient tous les 20 à 120 ans. Une fois les graines formées, la plante meurt, provoquant l’extinction de l’espèce sur des zones entières car tous les individus disparaissent en même temps…
Leur mode de reproduction : La multiplication est généralement réalisée par division des rhizomes ou par bouturage des chaumes.
Leur culture : Plantes faciles à cultiver, les bambous ont néanmoins quelques exigences, notamment en matière de sol qui doit être riche, bien drainé et pas trop calcaire (croissance ralentie, feuilles nécrosées). Dans cette situation, on choisira des espèces comme Phyllostachys flexuosa qui semble s’en accommoder.
La plupart des bambous apprécient le soleil ou la mi-ombre.
La taille peut être nécessaire pour contrôler la propagation des espèces traçantes ou pour maintenir la forme souhaitée.
Un entretien régulier comprend l’arrosage, surtout pendant les périodes de croissance et de sécheresse.
Mises à part les espèces tropicales, à réserver aux régions littorales très tempérées, les bambous résistent bien au froid.
Sur le plan parasitaire, les pucerons, araignées rouges et cochenilles leur causent parfois quelques soucis.
Soleil, mi-ombre
Léger, bien drainé
Pendant la phase de croissance au printemps et en période de sèche
Variable selon les espèces. Certains Fargesia résistent jusqu’à -25°C !
Pucerons, araignées rouges et cochenilles