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Leur identité : Avec le phosphore et le potassium, l’azote est l’un des trois aliments de base des plantes chlorophylliennes. Si ces dernières ont la capacité extraordinaire d’assurer leur subsistance en transformant, grâce à la photosynthèse, le gaz carbonique de l’air en sucres, elles doivent malgré tout puiser cet élément dans le sol, sous forme de nitrates notamment, pour fabriquer les protéines indispensables à leur développement.
Dans les milieux humides aux sols pauvres et acides, comme les tourbières, où l’azote est une denrée rare, les plantes carnivores ont trouvé la parade en capturant, à la manière des animaux, des proies particulièrement riches en protéines (et donc en azote) : les insectes.
Pour parvenir à leurs fins, elles ont recours à une impressionnante panoplie de pièges odorants et sophistiqués : mâchoires (Dionaea muscipula), tubes (Sarracenia), urnes (Nepenthes, Cephalotus follicularis), feuilles munies de poils collants (Drosera, Pinguicula ou « grassettes »), cornets tubulaires (Darlingtonia californica ou « plante cobra »), trappes immergées pour les utriculaires qui ont la particularité d’être aussi des plantes aquatiques…
Si beaucoup d’entre elles sont originaires des tropiques (Nepenthes, Heliamphora, Brocchinia…) et craignent donc le froid, d’autres sont suffisamment rustiques pour vivre tout l’année en extérieur sous nos latitudes, à condition de leur aménager une mini-tourbière dans un coin de votre jardin.
C’est le cas en particulier des Sarracenia, des Darlingtonia, de certaines Drosera (D. rotundifolia, D. anglica) et Pinguicula (P. grandiflora, P. vulgaris…) pour ne citer qu’elles.
Plusieurs pépinières du Trouve Plante proposent un large choix de plantes carnivores. C’est notamment le cas de Carniflore qui héberge une collection de 83 taxons de Dionaea agréée par le Conservatoire national des collections végétales spécialisées (CCVS).
Leurs atouts : En plus des insectes, les plantes carnivores attirent les regards par leur beauté fascinante. Leur feuillage persistant, souvent brillant et coloré, allant du vert vif au rouge profond, fait le spectacle tout au long de l’année.
Mention spéciale pour les longs tubes surmontés d’une coiffe des Sarracenia, les urnes joufflues aux belles teintes violacées des Nepenthes, les mâchoires aux dents acérées de la dionée attrape-mouche (Dionaea muscipila) les gouttelettes de mucilage translucides qui perlent sur les feuilles des Drosera… Sans oublier la délicate floraison des Pinguicula qui ajoute à la magie de ces curiosités de la nature.
Leur mode de reproduction : Par semis ou bouturage.
Leur culture : Comme on l’a vu, les plantes carnivores apprécient les sols humides, pauvres et très acides. On leur proposera donc, pour la culture en pot, un mélange de tourbe et de sable non calcaire ou un substrat « spécial plantes carnivores » du commerce.
La fertilisation est inutile et même proscrite sauf pour les Nepenthes à qui l’on peut proposer, si besoin, de l’engrais pour orchidées une à deux fois par an. En revanche, la terre de votre mini-tourbière ou le substrat des pots doit être constamment humide en apportant régulièrement de l’eau non calcaire, idéalement de l’eau de pluie.
Côté parasites, les pucerons et les cochenilles peuvent parfois avoir l’audace de s’attaquer à ces mangeuses d’insectes !
Ensoleillée
Humide, pauvre et très acide
Abondant avec de l'eau non calcaire
Dépend de l'espèce
Cochenilles, pucerons