Leur identité : L’accès à l’eau revêt une importance stratégique pour les végétaux, incapables, comme les animaux, de se déplacer lorsqu’elle vient à manquer. Alors que les plantes grasses se mettent en quatre pour stocker le précieux liquide dans leurs tissus et s’adapter ainsi aux milieux les plus arides de la planète, les plantes aquatiques ont choisi d’aller au plus simple en vivant carrément dedans ! Mais cette simplicité n’est qu’apparente tant les contraintes du milieu aquatique sont nombreuses : pauvreté en oxygène (nécessaire pour respirer) et en gaz carbonique (pour la photosynthèse), résistance à la traction (dans les cours d’eau), accès aux nutriments, ancrage dans le sol, etc. Il existe trois grandes catégories de plantes aquatiques : les hydrophytes qui vivent entièrement ou en grande partie immergées comme les nénuphars (Nymphaea) ou les lotus (Nelumbo), dont seul le dessus des feuilles et les fleurs apparaissent en surface, les hélophytes qui ont juste le bas de leurs tiges dans l’eau (iris des marais, roseau commun, souci d’eau, massette…) mais le reste à l’air libre et les ambiphytes, comme la sagittaire (Sagittaria sagittifolia) qui, comme leur nom l’indique, sont à cheval entre les deux. Ces différences ont des conséquences très pratiques pour le jardinier soucieux d’aménager un bassin ou un étang. Pour survivre, les hydrophytes doivent en effet être installées en eau profonde (50 cm à 1 m selon la taille de la plante adulte), les ambiphytes dans la zone intermédiaire (entre 10 et 50 cm de profondeur) et les hélophytes en bordure du plan d’eau (moins de 10 cm). Attention à ne pas confondre ces dernières avec les plantes dites de berge qui apprécient les sols humides mais dont le collet doit impérativement rester émergé (hors périodes d’inondation temporaire) : arums, Astilbe, Colocasia, Rodgersia, certains Carex, etc. Plusieurs pépinières du Trouve Plante proposent un grand choix de plantes aquatiques. C’est le cas notamment d’Aquatic’Bezançon, d’Aquatique de la Moine, de Jérôme au Fil de l’Eau, de La Pépinière Aquatique ainsi que des pépinières Les Filles de l’Eau, Le Jardin d’Eaurus, Le Jardin Nelumbo, Latour-Marliac, Santonine et Un Rêve de Bassin. Leurs atouts : Les plantes aquatiques sont appréciées pour leurs feuillages variés, allant des fines frondes immergées aux larges feuilles flottantes des lotus, ainsi que pour leur floraison élégante. Particulièrement spectaculaire, celle des nymphéas a inspiré des peintres célèbres comme Monet. L’incroyable diversité des coloris actuels doit beaucoup aux travaux du français Joseph Bory Latour-Marliac qui fut le premier à croiser, à la fin du XIXe siècle, le nénuphar blanc (Nymphaea alba), unique représentant de son genre en Europe, avec des variétés tropicales. Leur mode de reproduction : Par semis, bouturage ou division. Leur culture : Sous réserve de respecter les hauteurs d’immersion, l’entretien des plantes aquatiques est à la portée de tous. Il convient cependant de veiller à la propreté de l’eau, de contrôler le développement anarchique de certaines algues qui peuvent rompre l’équilibre du milieu et de rentrer en hiver les moins rustiques d’entre elles, comme certains nénuphars exotiques. Il suffit pour cela de les planter dans des paniers adaptés que l’on extrait du bassin à l’arrivée du froid avant de les réinstaller dans le plan d’eau au printemps suivant. Cette technique permet également de contrôler la propagation de certaines espèces qui peuvent devenir envahissantes et d’apporter une fertilisation adaptée.