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Leur identité : Quel plaisir de déguster le matin à la fraîche, cachées sous les feuilles, de délicieuses framboises gorgées du soleil de la veille, de savourer l’hiver venu la gelée de groseille ou le coulis de cassis récoltés au jardin dans la lumière de l’été !
Baies, drupes, drupéoles, « infrutescences » : ces petits fruits, comme on les désigne dans le langage courant, correspondent à des catégories botaniques bien définies. Mais l’expression désigne aussi les végétaux (arbres, arbustes, buissons…) qui prodiguent en abondance ces pépites de la nature aux saveurs et aux parfums incomparables.
Il y a bien sûr les grands classiques que l’on ne présente plus : fraisier (Fragaria), framboisier (Rubus idaeus), ronce (Rubus fruticosus), pour la famille des Rosacées ; groseilliers et cassissiers (Ribes), dignes représentants de celle, moins connue, des Grossulariacées ; myrtilles, airelles et canneberges portées par des petits arbrisseaux du genre Vaccinium, proches cousins des bruyères.
Et puis il y a tous les autres, un monde aussi foisonnant que méconnu de goûts, de formes et de couleurs dont on ne soupçonne parfois même pas l’existence. C’est le cas de la baie de mai, un petit fruit bleu aplati à la saveur de myrtille récolté sur une espèce particulière de chèvrefeuille, le camérisier du Kamtschatka (Lonicera caerulea var. kamtschatica), des baies de différentes espèces d’amélanchier ou d’aronie (Aronia), semblables au cassis, ou de celles jaune orangé de l’argousier (Hippophae rhamnoides) que l’on consomme séchées ou en sirop.
En Autriche, le cornouiller mâle (Cornus mas), petit arbre pouvant atteindre 6 à 8 m de hauteur une fois adulte, est traditionnellement cultivé pour ses cornouilles, fruits jaunes ou rouges de la taille d’une olive, principalement utilisés pour faire des confitures ou des gelées.
Très apprécié pour les qualités ornementales de certaines variétés (‘Black Beauty’, ‘Black Lace’), le sureau noir (Sambucus nigra), l’est aussi pour ses grappes de petites baies violet foncé dont on fait des confitures, liqueurs, vins, bonbons, etc. Toxiques, il convient cependant de ne pas les consommer crues.
Issue du lyciet commun (Lycium barbarum), un arbuste asiatique aux longues tiges, cousin de la tomate, la baie de goji, très en vogue pour ses qualités nutritives, fait également beaucoup parler d’elle.
Citons enfin, les trois espèces fruitières de mûriers (Morus alba, nigra et rubra), à ne pas confondre avec la ronce qui produit elle aussi des mûres.
Ces arbres qui peuvent atteindre des dimensions respectables (jusqu’à 30 m pour le mûrier rouge) donnent des fruits ressemblant à des mûres, d’où leur nom, que l’on consomme frais ou transformés (jus, confiture…) mais qui servent également à fabriquer des colorants car ils sont très tachants. À noter qu’en Inde et en Chine (et jusqu’au siècle dernier dans le sud du Massif Central), les feuilles du mûrier blanc servent, depuis des millénaires, à nourrir les vers à soie.
Pour un aperçu complet de ces petits fruits insolites qu’il est difficile de lister entièrement ici, nous vous recommandons la remarquable Encyclopédie des fruitiers sauvages ou méconnus de Helmut Pirc, récemment parue chez Ulmer.
Plusieurs pépinières du Trouve Plante proposent un grand choix de petits fruits. C’est le cas notamment de Ribanjou, des Jardins d’Ollivier, d’Hortiflor Bureau, du Jardin en Herbier, des Pépinières Indigènes, Chatelain, Quissac, Les Petits Fruits, Georges Delbard, Javoy Plantes, Travers et de la Petite Pépinière.
Leurs atouts : Les plantes à petits fruits sont souvent appréciées pour leur taille compacte, les rendant idéales pour les petits espaces ou les jardins urbains.
Le feuillage de certaines espèces, variant du vert profond au pourpre, ajoute une touche de couleur tout au long de l’année, tandis que leurs fleurs attirent les pollinisateurs. Les fruits sont riches en vitamines et en antioxydants, faisant d’eux non seulement un délice pour les papilles mais aussi un allié pour la santé.
Leur mode de reproduction : Par semis ou, le plus souvent, par bouture ligneuse ou herbacée. Grâce à ses stolons, le fraisier se multiplie par marcottage naturel, offrant chaque année au jardinier de nouveaux plants à peu de frais.
Leur culture : Ces plantes nécessitent, en règle générale, un sol bien drainé et riche en matière organique. La plupart préfèrent un emplacement ensoleillé pour une fructification optimale, bien que certaines espèces, comme le camérisier, tolèrent la mi-ombre.
Dans l’ensemble, les petits fruits affichent une bonne résistance au froid.
L’arrosage doit être régulier, mais sans excès, pour éviter les maladies liées à l’humidité.
Par ailleurs, on adaptera la taille à la physiologie des différentes espèces. Demandez conseil à votre pépiniériste !
Soleil
Riche et bien drainé
Régulier mais sans excès pour éviter les maladies
Bonne résistance au froid en général
Variable selon les espèces