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Leur identité : 300 espèces botaniques et, au bas mot, 30.000 variétés horticoles créées par hybridation : les camélias sont un genre prolifique dont la beauté subtile suscite un engouement qui ne faiblit pas.
Ces arbustes élégants aux fleurs somptueuses et au feuillage persistant et vernissé appartiennent à la famille des Théacées au côté de genres moins connus comme Franklinia, Gordonia ou Stewartia.
Pourquoi ce nom de Théacées ? Tout simplement parce que le théier, arbuste avec lequel les Chinois fabriquent du thé depuis environ 3000 ans, est un… camélia. Le camélia de Chine, plus précisément (Camellia sinensis). Avec ses petites fleurs blanches aux longues étamines jaunes, ce dernier n’a cependant pas le même attrait que les camélias horticoles dont les premiers spécimens furent importés en Europe à la fin du XVIIIe siècle.
Le plus célèbre d’entre eux est sans conteste le camélia du Japon (C. japonica), également connu sous le nom de « rose du Japon ». On estime qu’il existe aujourd’hui plus de 15. 000 variétés de ce bel arbuste capable d’atteindre des dimensions impressionnantes : jusqu’à 15 m de haut pour 7 à 8 m de large. Ses grandes fleurs aux formes multiples (simple, semi-double, imbriquée, en rosette…) et aux teintes variées (blanc, jaune, rose, rouge, rouge violacé…), enchantent les jardins de janvier à mai.
À ce titre, le « tsubaki », comme l’appellent les Japonais, fait partie de la catégorie des camélias d’hiver et de printemps avec d’autres espèces moins connues comme C. reticulata ou C. pitardii et des hybrides comme C. x williamsii.
La seconde catégorie regroupe les camélias dits d’automne dont la floraison s’étale de septembre à décembre. Il s’agit notamment de C. sasanqua, dont les fleurs simples exhalent un délicieux parfum de thé, de C. oleifera à la délicate senteur de rose et, là encore, d’espèces hybrides comme C. x vernalis et C. x hiemalis.
Encore rare en France, le camélia à feuille de rhododendron, C. azalea, fleurit quant à lui, toute l’année.
A noter qu’une cinquantaine d’espèces de camélias sont menacées d’extinction. Huit d’entre elles sont classées sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Originaire du Vietnam, C. amplexicaulis est même considéré comme éteint à l’état sauvage et ne subsiste plus, aujourd’hui, que dans les jardins, les parcs et les collections.
Les pépinières Stervinou, Roué et Val d’Erdre comptent parmi les obtenteurs historiques de camélias en France. Leurs variétés figurent dans le Trouve Plante. La pépinière Côte Sud des Landes en propose également un large choix.
Leur origine géographique : Chine, Japon, Corée du Sud, péninsule indochinoise, Thaïlande, Birmanie, Bhoutan, Népal.
Leurs atouts : Avec leur grâce et leur élégance légendaires, les camélias apportent un cachet particulier aux jardins petits et grands.
En jouant sur les différences de précocité des très nombreuses espèces et variétés disponibles, il est possible d’étaler les floraisons de septembre à mai. Et donc d’obtenir de belles explosions de couleurs pendant les sombres mois d’hiver.
En dehors de ces périodes, le beau feuillage vert, brillant et légèrement denté des camélias ne manque pas d’attrait. Sa persistance permet également d’utiliser ces arbustes comme haies occultantes pour se protéger d’un vis-à-vis.
Par ailleurs il existe différentes formes de camélias : érigé, buissonnant, pleureur, dressé, tige, palissé (sur un mur ou une façade), étalé (pour faire un couvre-sol) etc. Sans oublier les bonsaïs. De quoi s’adapter à tous les jardins et à tous les goûts !
Leur mode de reproduction : Par bouturage le plus souvent.
Leur culture : Les camélias se cultivent aussi bien en pot qu’en pleine terre. Sensibles aux grandes chaleurs comme aux températures glaciales (les fleurs de C. japonica gèlent à partir de -4°C), ils apprécient les climats doux et la mi-ombre.
On veillera donc à les planter dans une partie du jardin protégée des vents froids et du soleil brûlant en été : idéalement une exposition est ou sud-est, derrière un mur ou dans un sous-bois éclairé.
Allergiques au calcaire, ils apprécient les sols acides, humifères et bien drainés car ils ne supportent pas non plus l’excès d’eau. Pour cette raison, on évitera également de les installer dans une terre lourde et argileuse. Si ces exigences sont respectées, leur culture est assez facile.
Mi-ombre, à l’abri des vents froids
Acide, bien drainé, riche en humus
En période de sécheresse et après la plantation
Moyenne (jusqu’à -10°C). Les fleurs gèlent à -4°C
Cochenilles, otiorhynques, fumagine provoquée par les pucerons